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Auvergne-Rhône-Alpes Coop de France à l'écoute du consommateur

« Notre structure a amplifié sa prise de parole auprès des acteurs institutionnels pour promouvoir le modèle coopératif », a déclaré Jean de Balathier, à gauche, délégué régional de Coop de France Auvergne-Rhône-Alpes, aux côtés de Gérard Rodange, président. © M. ROQUE MARMEYS « Notre structure a amplifié sa prise de parole auprès des acteurs institutionnels pour promouvoir le modèle coopératif », a déclaré Jean de Balathier, à gauche, délégué régional de Coop de France Auvergne-Rhône-Alpes, aux

Le 7 avril 2017, Coop de France Auvergne-Rhône-Alpes a tenu son assemblée générale à Saint-Etienne, dans la Loire autour du thème « Donner du sens et de la valeur à l'alimentation ».

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Un an après le lancement du projet stratégique Coop de France 2020, Gérard Rodange, président de Coop de France Auvergne-Rhône-Alpes et Jean de Balathier, délégué régional, ont dressé le bilan d'une première année de déploiement dans un contexte de crise profonde du secteur agricole et agroalimentaire, et de mise en place de la nouvelle grande région Auvergne-Rhône-Alpes.

« Notre structure, déjà organisée à l'échelle Auvergne- Rhône-Alpes depuis 10 ans, a amplifié sa prise de parole auprès des acteurs institutionnels pour promouvoir le modèle coopératif dans la structuration économique des filières, défendre la compétitivité des entreprises, encourager la création de valeur et affirmer la position des coopératives dans la filière agroalimentaire », résume Jean de Balathier. Coop de France regroupe dans cette grande région où trois agriculteurs sur quatre adhèrent à une coopérative, 310 coopératives agricoles et agroalimentaires pour 9 milliards d'euros de chiffre d'affaires, dont 1 milliard à l'export.

Proximité, digital et alimentation

Les coopératives entendent bien jouer aussi un rôle dans le lien à établir entre les consommateurs et les produits alimentaires qu'ils voudront manger demain. L'évolution du comportement alimentaire pose de nombreuses interrogations et va nécessiter des adaptations de la part des producteurs et de leurs structures coopératives.

Bertrand Oudin du cabinet Blézat Consulting a ouvert les interventions en présentant en exclusivité l'étude prospective des comportements alimentaires en 2 025. Les intervenants de la table ronde ont réagi sur les grandes tendances identifiées, notamment la proximité et le digital, l'alimentation « santé- bien-être » et la recherche de naturalité ou d'authenticité.

« Aucune chance de nous en sortir sur des productions banalisées »

Témoignant d'initiatives déjà mises en place, Christophe Chavot, président d'Eurea Coop, a explicité le développement d'une filière régionale de boulangeries bio avec du blé tracé. Olivier Voisin, directeur général du groupe coopératif Altitude, a quant à lui témoigné de la mise en place d'une filière de steak haché en viande de race salers et aubrac : « Une stratégie orientée sur trois mots d'ordre : proximité, qualité et différenciation. Car nous n'avons aucune chance de nous en sortir sur des productions banalisées. »

Expliquer le prix au consommateur

« Si nourrir tout le monde est une obligation, a rappelé Gérard Rodange, une autre obligation est de dire que les biens agricoles et alimentaires doivent avoir un prix, qui permette à des hommes et des femmes de vivre sereinement de leur travail. »

Nicolas Chabanne, initiateur de la marque « C'est qui le patron ? ! », abonde : « Le consommateur ne veut plus être complice de la baisse des revenus des agriculteurs. Il veut savoir qui produit et est prêt à payer plus pour s'assurer une qualité et une traçabilité. Internet et les réseaux sociaux permettent d'expliquer la construction du prix et de la marge et de créer un lien direct entre consommateur et producteur en associant qualité, transparence et équité. »

Pour Claude Risac, président de la Fédération du Commerce et de la Distribution régionale, « la coopération agricole est l'aile dynamique de l'industrie agroalimentaire », en rappelant la nécessité de créer de la valeur avant de la partager.

Monique Roque Marmeys

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